Les études

J'ai étudié en histoire de l'art à l'UQAM. C'est très intéressant, quoi que certains artistes considèrent l'histoire de l'art comme le lieu de rendez-vous des "ratés sympathiques" (R. Charlebois). Et je crois qu'il a bien raison. On ne faisait PARLER d'art, on ne faisait rien d'autre que d'en PARLER. En plus, on se croit meilleur que les autres, on snobe, on lêve le nez et on ne salut plus personne, b-cuz on conçoit la culture, non excusez-moi, la Culture. Diantre, quelle bande d'ignare, Newmann est un génie, tout le monde le sait! Peu! Pardon, mais l'art existe par lui-même. Les gens sont rarement initiés à l'art par des théoritiens, les parents ouverts d'esprit, les copains vrais artistes et la curiosité font un meilleur travail. (Dominic, tu n'es pas visé ici, rassures-toi.)

J'ai maintenu une exellente moyenne (3.8 sur 4.3; 0=50%). C'est pas là la question. C'est plutôt le sentiment de vacuité qui flotte dans ce domaine et dans les locaux. Pas de salut sans un doctorat, une profession à ployes : il faut connaître les bonnes personnes, et où le moindre faux-pas peut coûter une carrière. On commence à travailler à 30, 35, 40 ans. Comment on arrive à vivre, à se réaliser? Où passe la vie? Dans les livres et les galleries, dans les reflets de la réalité. Très peu pour moi, merci! Je suis franche et je dis ce que je pense. J'appelle un chat, un chat. J'ai jamais parlé à autant d'artiste, j'ai jamais autant créé depuis que je me suis ouvert les yeux sur ce milieux.

J'ai pas de regrets. Une fois, de temps en temps, je me demande à quoi j'ai bien pu penser quand j'ai quitté les cours. Là je m'arrête et je me rapelle comment j'étais malheureuse. Alors, je reprend la marche et je continue. J'avais besoin d'un sérieux coup de barre dans ma vie à ce moment, je m'enlisais dans la routine du métro-UQAM-dodo. Il me fallais faire un choix.